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Mon avis sur Hyper Light Breaker

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Heart Machine a indéniablement un talent pour concevoir des jeux à l’esthétique marquante. Hyper Light Drifter, premier opus de la série Hyper Light, combinait des couleurs fluorescentes, un pixel art somptueux et un gameplay d’action précis, lui conférant une identité unique dans la scène indépendante. Le studio a ensuite poursuivi avec Solar Ash, transposant son sens du visuel saisissant dans un univers en 3D, prouvant une fois de plus sa maîtrise de la création de mondes et de mécaniques de jeu dynamiques. 

 

Avec Hyper Light Breaker, les attentes sont donc élevées. Son lancement en accès anticipé ravira sans doute les fans de la série grâce à son univers soigné, mais plusieurs aspects essentiels devront être retravaillés avant sa sortie définitive.

 

Merci à Arc Games Europe pour l'envoi du jeu ! 

 

 

Hyper Light Breaker est un roguelite en monde ouvert généré de manière procédurale. Comme dans tout jeu du genre, la progression est graduelle : vous débutez avec peu de ressources, enchaînez les runs dans un vaste monde ouvert et améliorez progressivement votre arsenal ainsi que les capacités de votre personnage pour optimiser chaque tentative. Avec un peu de maîtrise (et de chance), vous irez toujours plus loin.  

 

Ce type d’expérience séduit particulièrement aujourd’hui, car il est gratifiant, stimulant et offre une rejouabilité quasi infinie sans nécessiter un récit linéaire. Hyper Light Breaker s’appuie sur cette base roguelite classique tout en y intégrant ses propres mécaniques et choix de conception, avec des résultats parfois convaincants, parfois plus mitigés.

 

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L’une des premières décisions de conception d’Hyper Light Breaker est d’imposer une difficulté marquée. Une partie de ce challenge semble découler du fait que Heart Machine s’attend – ou espère – que les joueurs évolueront en coopération. Les dégâts et l’armure ne s’adaptent pas au nombre de joueurs, ce qui signifie qu’avec quelques alliés pour attirer l’attention des ennemis, l’expérience devient nettement plus abordable.  

 

Le mode coopératif améliore sans aucun doute l’expérience – c’est souvent le cas – mais il met aussi en lumière un certain vide dans l’univers du jeu. Malgré sa direction artistique sublime, le monde manque de vie : il n’y a ni faune passive, ni bruissements naturels, ce qui crée une impression de décor figé. Même la bande-son synthwave, pourtant excellente, se fait parfois trop discrète, renforçant cette sensation de solitude.  

 

Côté gameplay, Hyper Light Breaker regorge d’ennemis impitoyables : slimes agressifs, créatures griffues ou ogres titanesques, tous sont redoutables. Lors des premières heures de jeu, l’équilibrage semble parfois injuste. Il arrive de réapparaître dans une zone déjà infestée d’adversaires, se faisant attaquer avant même d’avoir pu réagir. La lisibilité des assauts ennemis est parfois problématique, d’autant que certains se déplacent à une vitesse telle qu’ils en deviennent flous.  

 

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Pourtant, le système de combat repose sur des mécaniques solides. Esquives, parades et attaques rapides s’enchaînent avec fluidité et offrent des affrontements spectaculaires. Malheureusement, lorsque l’on perd de la santé à cause d’une attaque presque invisible, cela nuit autant au plaisir qu’à l’équilibrage du jeu. De plus, certaines armes manquent d’impact et les munitions pour les attaques à distance sont bien trop rares.  

 

Le potentiel est là, et la progression apporte peu à peu des améliorations. Mais en accès anticipé, Hyper Light Breaker demande pour l’instant d’endurer quelques frustrations avant d’en tirer pleinement satisfaction.

 

Tous les affrontements d’Hyper Light Breaker se déroulent dans les Abysses. À chaque tentative, vous devez accumuler des prismes, de l’équipement et des améliorations avant d’affronter trois boss majeurs – appelés les Trois Couronnes – pour enfin défier le Roi des Abysses. La conception des ennemis, et en particulier celle des boss, est un véritable point fort. Le souci du détail dans leur design est tel qu’on aimerait pouvoir les observer plus longuement... avant d’être instantanément réduits en poussière.  

 

Certaines améliorations sont permanentes, et quelques objets collectés persistent d’une partie à l’autre. Cependant, Heart Machine a introduit un système de durabilité des armes, ce qui entraîne leur disparition après quelques runs. Cette mécanique ralentit considérablement la progression, rendant l’expérience plus laborieuse que dans la plupart des Roguelites.  

 

L’Avant-poste sert de hub central, offrant un espace de repos ainsi que l’accès aux arbres de compétences et à divers marchands. Ces derniers proposent des objets pouvant prolonger votre survie, mais ils doivent d’abord être débloqués et améliorés à l’aide des mêmes ressources nécessaires pour renforcer votre personnage. Ce double système crée une dissonance frustrante, donnant l’impression que le jeu allonge artificiellement sa durée de vie.

 

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Conclusion :

 

Malgré ses défauts, Hyper Light Breaker reste une expérience engageante. Il faut peut-être une certaine résilience face à l’échec pour s’y plonger dès maintenant, mais son univers captivant, son action nerveuse et sa dimension coopérative en font un titre prometteur. Si Heart Machine prend le temps d’affiner sa formule, quelques ajustements pourraient transformer radicalement l’expérience de jeu et atténuer les frustrations actuelles qui ternissent son potentiel.

 

 



29/01/2025
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