Mon avis sur Wo Long: Fallen Dynasty
Depuis maintenant plus de 20 ans, la Team Ninja est connue pour ses jeux exigeants (série des Ninja Gaiden et Nioh) avec des systèmes de jeu assez jouissifs quand ils sont bien pris en main. La série des Dead Or Alive est un bon exemple. Ce sont des jeux faciles à prendre en main mais plus compliqués à maîtriser. Néanmoins, la Team Ninja est aussi connue pour avoir dans ses jeux les level design les plus fainéants du milieu avec parfois une technique un brin à la ramasse (on pense fort à toi Nioh !).
Par conséquent, quand Wo Long : Fallen Dynasty sort ce vendredi 03 mars, il agrège déjà autour de lui tout ce que l’on vient de dire. Il suffit alors que quelques influenceurs échouent sur le premier boss du jeu pour que Wo Long ait déjà une réputation sulfureuse. La Team Ninja aurait poussé les potards de la difficulté à son paroxysme. Wo Long serait plus dur que Ninja Gaiden et Nioh 2 ?! Pourtant, il serait bien dommage de définir Wo Long : Fallen Dynasty uniquement à travers sa difficulté. Avec leur dernière création, les développeurs japonais ont fait fort, très fort !
Histoire :
An 184 après Jésus-Christ, Chine, fin de la dynastie Han. Le pays est submergé par le chaos et la destruction. La dynastie impériale, autrefois si prospère, est sur le point de s’effondrer.
Wo Long: Fallen Dynasty est une aventure riche en événements qui suit les péripéties d’un milicien anonyme combattant pour survivre dans une version dark fantasy de la fin de la dynastie Han, où les démons tourmentent les trois royaumes. On y affronte démons comme militaires à l’aide de notre épée et des arts martiaux chinois et tentons de surmonter les obstacles en éveillant le pouvoir qui sommeille en nous.
LE TEST :
Souvent dépeint dans la sphère médiatique comme étant un successeur potentiel d’Elden Ring, Wo Long n’emprunte pourtant rien ou presque au jeu de From Software. Le jeu de la Team Ninja a mis au point un système de combat hyper nerveux, hyper offensif et qui s’avère au bout de quelques minutes hyper jouissif pour les joueurs. Wo Long mise l’essentiel de son gameplay sur la parade. Cette parade permet d’esquiver l’attaque (oui, oui !) et de faire monter votre barre d’esprit (sorte de barre d’endurance/mana en dessous de votre barre de vie) vous autorisant ainsi à sortir des coups d’Esprit, des attaques spéciales d’Esprit ou de lancer des sortilèges. Ces attaques d’Esprit grignotent progressivement la barre d’endurance de l’ennemi.
A l’instar de Sekiro, dès que cette barre est complètement grignotée, vous pouvez sortir une puissante attaque qui fera alors très, très mal au démon qui croisera votre chemin. Pour faire très mal à l’ennemi, vous avez également la possibilité – et c’est vivement conseillé – d’esquiver les attaques « imblocables » des ennemis. Avant de se lancer vers vous, l’ennemi devient tout rouge et vous attaque. Si vous esquivez au bon moment cette attaque dangereuse et très mortelle, la barre d’endurance de votre ennemi est très vite vidée et celui-ci est « stun » pendant deux secondes. Cela vous laisse alors le loisir de l’enchaîner avec une attaque d’Esprit. Dans les faits, cela donne des combats très dynamiques où vous attaquez sans cesse ou presque, esquivez, contre-attaquez, esquivez, attaquez. On se prend rapidement au jeu de ces ballets sanglants.
Cependant, il vous faut faire attention à votre barre d’Esprit. Comme je le disais plus haut, celle-ci fonctionne comme une barre d’endurance. Si vous bloquez des coups, si vous esquivez dans le vide, votre barre d’Esprit tombe dans le négatif. Dès qu’elle atteindra le maximum du négatif (- 1000), il suffit d’une simple attaque de l’ennemi pour que votre personnage se retrouve incapable de bouger pendant des secondes qui vont vous paraître très longues. Pour que votre barre d’Esprit soit à nouveau dans le positif, il vous faut alors esquiver au bon moment et attaquer régulièrement votre opposant. Wo Long n’est pas un Dark Souls ou même un Elden Ring, vous ne pouvez pas temporiser.
Si l’idée d’attaquer sans cesse et d’esquiver les ennemis avec un timing serré dans un jeu étiqueté « exigeant » vous stresse, n’ayez crainte. Contrairement aux Nioh, et malgré ce que l’on a pu lire ou voir ici ou là sur la toile, Wo Long : Fallen Dynasty est très abordable.
Dans un premier temps, la Team Ninja a fait un effort sur le level design de ces niveaux. Ils sont plus ouverts. Il y a beaucoup plus de verticalité. Cela donne le choix aux joueurs d’aborder la situation de plusieurs manières. Soit vous passez par les airs, vous pouvez alors faire une puissante attaque sautée sur l’ennemi en contrebas. Soit vous être sûr de vous, vous foncez dans le tas. Soit vous êtes plus malin, vous contournez l’ennemi pour lui faire un bon « backstab » des familles. Vous avez le choix, à vous de décider !
Pour vous aider dans votre aventure, vous pouvez être accompagné soit de vos amis via un système online de co-op, soit vous pouvez demander des renforts pour vous épauler (jusqu’à deux personnages peuvent vous aider). L’IA du jeu prend « possession » de un ou deux personnages qui vous aident jusqu’à la fin de la mission ou jusqu’à leur mort. Vous pouvez même invoquer des créatures – les Animaux Totem – qui vous donnent des buffs et attaquent l’ennemi durant un combat (pendant un court laps de temps, néanmoins). Un Animal Totem permet même de regagner toute sa vie en un claquement de doigt. Cela peut être très utile en fin de combat contre un boss avec plus aucune potion en votre possession. Vous l’aurez compris, nous sommes bien loin de l’austérité du premier Nioh.
Les puristes de la Team Ninja pourraient se sentir lésés par le côté abordable de Wo Long. Si le jeu parait plus facile qu’un Nioh, Wo Long n’est pas un long fleuve tranquille. Vous pouvez jouer sans les PNJS en utilisant un certain objet que vous obtiendrez dès la fin du second niveau. D’ailleurs, il est même conseillé de ne pas être accompagné face à certains boss pour garder l’aggro et pouvoir ainsi esquiver pour enchaîner des coups d’Esprit.
De plus, certains boss restent bien retors notamment un célèbre guerrier sur son destrier qui vous demande de bien apprendre ses patterns, de rester calme pour réussir à le vaincre au bout de longues minutes.
Evidemment, ceux qui veulent un challenge plus corsé peuvent se tourner vers les quêtes annexes. Si les objectifs de ces quêtes sont inintéressantes, les boss que vous affrontez sont parfois bien plus difficiles que ceux de l’histoire principale. Les récompenses de ces quêtes annexes sont très intéressantes pour optimiser ses armes et armures également.
Il est difficile de décrire à la perfection tout le système de jeu de Wo Long. On pourrait parler pendant des dizaines et des dizaines de lignes des armes du jeu qui ont une réelle influence sur votre manière de jouer. On pourrait parler du crafting ou encore des points à donner dans les différentes branches du personnages (Eau, Bois, Feu, Terre, Metal) qui influencent les statistiques de votre personnage. Le jeu est complet sur sa partie RPG. Peut-être un peu trop selon certains puisqu’il faut passer de longues minutes dans les menus du jeu pour tout optimiser. Quant aux fans des statistiques et des pourcentages, ils seront aux anges.
Nous avons joué et fini le jeu sur la version PS5. Tout ce que nous dirons sur la technique concerne donc la version PS5.
Visuellement, le jeu souffre de quelques années de retard. Les textures sont assez pauvres, peu détaillées à certains endroits. On se croirait revenu au début de la génération précédente de consoles.
Néanmoins, ce qui peut choquer le plus quand on fait attention aux décors est le « popping » de certaines parties du décors. C’est assez flagrant dans le second niveau du jeu (le désert) où des flancs de montagnes apparaissent ou disparaissent selon la distance qui nous en sépare. Cependant, pour être tout à fait honnête, en pleine action, il est difficile de faire attention à ce genre de « détails ».
Malgré tout, tout n’est pas à jeter. Dans son ensemble, le jeu tient bien les 60 FPS (heureusement !) même si quelques rares ralentissements assez légers peuvent se faire ressentir.
De plus, les animations et certains effets visuels sont vraiment très travaillés pour sublimer l’impact des coups que l’on donne aux ennemis. Sur ce point, c’est vraiment réussi même si quelques esprits chagrins vous diront – et c’est vrai – qu’il y a un peu de repompe des assets de Nioh 2 ou Strangers Of Paradise.
CONCLUSION :
Wo Long : Fallen Dynasty n’est peut-être pas le chef-d’œuvre qui égalera ou surpassera certaines œuvres légendaires de From Software comme certains médias veulent le vendre. L’ADN de Wo Long ne vient pas des jeux Dark Souls mais bel et bien des années d’expertise de la Team Ninja dans le genre de l’action-RPG. En ce sens, Wo Long est un excellent jeu. Le système de combat est simple à prendre main, pêchu et la multitude d’armes, d’équipements, de sortilèges permettent d’appréhender les missions différemment selon les besoins. A vrai dire, malgré des quêtes annexes aux objectifs peu intéressants, le jeu est addictif. Même après plusieurs heures, on a envie de faire, refaire des quêtes annexes ou des missions principales pour se perfectionner et trouver l’arme qui correspond le mieux à notre build, à notre style de jeu.
Si vous arrivez à passer la technique datée sur consoles et sa réputation galvaudée de jeu trop difficile, Wo Long sera probablement votre jeu de l’année.
Mon avis sur Scars Above
Développé par le studio Mad Head Games, Scars Above débarque sur nos consoles Next-gen avec la promesse d’un jeu difficile mais intelligent, sous couvert d’une histoire intrigante en pleine science fiction.
Vous incarnez Kate Ward, scientifique de son état, et membre de l’équipe des SCAR en pleine expédition vers un OVNI pyramidal surplombant la Terre. L’équipe découvre bien vite qu’il y a anguille sous roche lorsque le vaisseau disparait sans laisser de trace, pour se retrouver peu de temps après, crashé sur une planète inconnue.
Kate reprend connaissance suite à cela, mais se rend vite compte que du temps est passé depuis le crash, et que ses camarades ont tous disparus. Aidée par un hologramme d’un humanoïde extraterrestre, vous devrez découvrir ce qui a bien pu se passer, et quel est le mystère qui entoure la fameuse pyramide surplombant la planète.
La mode est aux souls-like ? Si on changeait un peu la recette ?
Dès les premières secondes de jeu, on se familiarise assez vite avec quelques points communs à tous les souls-like, c-a-d des points de sauvegardes qui servent à restaurer sa vie et ses recharges de vie, à réinitialiser les monstres environnants, et bien entendu de point de chargement en cas de décès prématuré. Parce que Kate, en fait, elle est déjà morte dans le crash du vaisseau, mais elle ne peut pas mourir grâce à d’énormes piliers qui la recompose inlassablement. Au fil de l’histoire, vous découvrirez la raison de cette capacité bien particulière et qui permet de justifier d’adapter le gameplay die & retry pour un personnage somme toute très humain.
Le jeu en soi impose donc une difficulté relevée par son style, quelque soit le niveau choisi, ne pensez surtout pas que le mode facile se pratique fingers in the nose, bien au contraire.
Cependant l’originalité que peut apporter Scars Above, se portera sur la science, et la possibilité qu’à Kate de créer des nouvelles armes à partir d’éléments trouvés dans les différentes zones du jeu. Elle pourra fabriquer des armes élémentaires, qui utilise l’électricité, le feu, la glace, et même le poison. Les ennemis sont coriaces, et même si le bestiaire n’est pas des plus variés, on retrouvera cependant différentes versions de certains monstres avec des sensibilités différentes à ces fameux éléments. Kate possédè également un outil pour scanner l’environnement et les ennemis, et découvrir leurs points faibles.
Bénéficiant d’une attaque au corps à corps, permettant également de dégager certaines zones inaccessibles, c’est surtout avec les différents « fusils » que Kate bénéficiera de la meilleur efficacité au combat. Vous découvrirez bien vite que certaines armes sont très efficaces contre certains ennemis, et que même parfois l’environnement joue également sur les dégâts infligés. Les ennemis sont partiellement immergés dans l’eau ? L’attaque électrique sera à coup sûr dévastatrice. Un ennemi est sensible au feu ? Faites monter sa jauge de brulure en tirant à plusieurs reprises et il s’enflammera, occasionnant des dégâts supplémentaires pendant plusieurs secondes. Notre héroïne peut aussi esquiver, courir, mais bien sur avec une jauge d’endurance qui se videra si les actions sont trop sollicitées. Il ne sera par contre pas possible de locker vos ennemis avec la caméra, il faudra donc, le cas échéant, vous replacer au bon endroit pour pouvoir retrouver les ennemis dans votre viseur.
Kate reste une scientifique, et pas un tank, vous devrez donc parfois bien étudier la situation, plus particulièrement en face des boss pour trouver leurs points faibles, et les exploiter pour finir le combat bien plus rapidement. La est toute l’intelligence du jeu, qui permet de rendre surpuissante certaines attaques bien placées. En plus des armes constructibles, vous trouverez également des objets à utiliser en combats pour vous faciliter la vie comme par exemple un bouclier énergétique, un hologramme, ou une grenade à zone qui ralenti les ennemis qui se trouve à l’intérieur. Chaque utilisation d’un de ces objets consommera votre stock de filament qu’il faudra recharger en le récoltant dans les plantes locales. Il en sera d’ailleurs de même pour les munitions de vos armes, qui sont rechargés partiellement auprès des piliers, mais également en récupérant les ressources naturelles dispersés un peu partout sur la planète. Si vous utilisez avec intelligence vos armes, vous serez rarement à court de munitions, le jeu restant assez généreux sur ce point.
Point également similaire au genre, Kate bénéficie d’un arbre de compétence qui permet d’attribuer des points sur différentes capacités, comme par exemple, améliorer les informations du scan, augmenter la capacité de stockage, ou ajouter une capacité de recharge rapide en effectuant la recharge dans un timing précis. Pour bénéficier de ces points de compétences, il faudra fouiller le monde à la recherche de petits cubes violets parsemés un peu partout, et qui attribue un certain pourcentage d’expérience (de manière plus ou moins aléatoire semble t’il). Une fois les 100% atteints, un nouveau point de compétence est attribué, et le compteur repart à zéro. A noter également que la première rencontre avec chaque type d’ennemi (et boss), et son élimination, vous attribue également de l’expérience transformable en compétences de la même manière.
La où le chemin s’éloigne assez des souls-like, c’est qu’hormis pour la 1ére rencontre, il n’y a aucun intérêt à looter les zones, et à y revenir à plusieurs reprises. Pas d’attribution d’objets aléatoire, de monnaie, ou quoi que ce soit qui pourrait donner une rejouabilité. Vous devrez juste passer chaque zone entre deux piliers, en essayant de ne pas mourir et en récoltant ce qu’il y a à récolter et basta. Vous ne deviendrez pas plus fort à passer des heures sur la même zone. On est sur ce point bien plus proche d’un tps d’aventure/action.
Le jeu comporte aussi quelques énigmes qui demanderont de décrypter des codes secrets, d’activer divers interrupteurs avec des sources d’énergies, d’utiliser vos armes pour activer des mécanismes qui resteront assez simples mais couperont néanmoins un peu le rythme effréné des combats pour nous permettre une petite pause dans la réflexion pure.
Le jeu n’est pas un AAA, donc les standards graphiques sont bien entendus en déca des superproductions, mais j’ai été quand même impressionné par certaines zones du jeu, alors que le début même était un peu décevant. L’animation des différents personnages restent correctes, et le doublage voix est très correct (et en français intégral). La bande son est aussi appréciable avec quelques titres sympathiques.
Conclusion : On en ressortira avec quelques cicatrices
Scars Above est un jeu sans prétention aucune. De mon point de vue, il ne cherche pas à battre le top des AAA ni à se placer sur le podium des GOTY inoubliables. Reste cependant pas mal de petites idées intéressantes, un gameplay très correct manette en main et une difficulté certes élevée mais pas sans raison. Incarner un scientifique qui n’est pas un expert en armes en tout genre, et qui utilise son cerveau pour trouver les failles de ses adversaires au lieu de foncer tête baissé dans la bataille reste assez cohérent et permet de se démarquer dans la masse des Souls like qui semble le genre le plus en vogue des studios de développeurs partout dans le monde. A noter que la durée de vie selon la difficulté choisie peut sembler un peu faible (une petite dizaine d’heures, sans rejouabilité possible) mais son petit prix peut atténuer un petit peu ce point. Globalement, l’expérience reste satisfaisante, avec un gros point fort sur la qualité de programmation, car je n’ai rencontré aucun bug du début à la fin du jeu. Pour les curieux du genre, qui chercherait un peu d’originalité, je leur recommande Scars Above.
Mon avis sur Atomic Heart
Ovni apparu via un étrange trailer il y a près de cinq ans, Atomic Heart a tout de suite frappé par son esthétique et son gameplay. Cet étrange enfant de Fallout et BioShock est développé par Mundfish, un studio russe qui signe ici son premier projet : une URSS dystopique, où l’horreur est incarnée par des mutations biologiques et des monstres mécaniques.
Après des années d’informations et de trailers qui en disent moins que plus, Atomic Heart est enfin disponible, et nous ouvre les portes d’un monde des plus étranges…
LE TEST :
Atomic Heart nous plonge, avec son excellente scène d’introduction, dans ce que l’URSS aurait pu être : un paradis en devenir, où la technologie au service de la civilisation permet aux humains de vaquer à des occupations plus artistiques. Le développement de semi-intelligences artificielles et du polymère (un matériau magique à tout faire, en gros) ont transformé cette nation en puissance mondiale ultime, et à l’avenir radieux.
Le jeu nous introduit à son fonctionnement via un centre de recherche, où nous sommes initiés tant au gameplay qu’aux principes de base de ce monde. Intrigues bureaucratiques et innovations controversées parcourent notre chemin, lequel s’achève dans une voiture volante. Un voyage par les airs nous dévoile l’immensité et la beauté de cette installation militaro-scientifique, qui mêle traditionalisme soviétique et progrès débridé.
Sans être une critique politique complète ou subtile, Atomic Heart pointe du doigt les errements de l’Union soviétique mais aussi de l’époque. La grandiloquence des bâtiments, projets politiques et scientifiques contrastent avec des êtres humains généralement déconsidérés, et la moralité qui est jetée aux oubliettes ; on se retrouve ainsi avec une philosophie de « toujours plus haut, toujours plus loin » qui aboutit à un cauchemar. En effet, l’installation de recherche est remplie de robots qui vont très vite devenir hostiles à toute vie humaine, transformant l’Eden soviétique en Enfer.
Une fois l’introduction passée, le jeu nous emmène rapidement – et pour longtemps – dans un immense complexe souterrain, qui est un élément classique des FPS. Des couloirs étroits où l’on se fait prendre en embuscade, des espaces vastes qui abritent certainement des menaces cachées, des objectifs secondaires enfouis sous des débris difficilement accessibles…
Très vite, Atomic Heart nous plonge dans le genre de labyrinthe qu’on aime, où la peur des ennemis est plus constante que les ennemis en eux-mêmes. L’architecture de l’époque, magnifiée par les étrangetés locales, se révèle à la fois oppressante et charmante, car toujours diversifiée. Il nous faudra explorer certains recoins pour trouver soit des objets bonus, soit des objets de quête ; ces derniers nécessitent souvent d’aller au niveau B pour ensuite débloquer le niveau A, ce qui est dans la veine des FPS classiques. Atomic Heart s’arrange cependant pour que la diversité des environnements rende le missions suffisamment variées.
Dans la veine de BioShock, le personnage principal possède sur la main gauche un gantelet (élégamment nommé « Charles ») qui lui permet d’utiliser des pouvoirs – grâce au fameux polymère. La télékinésie basique est assez intéressante puisqu’elle permet de looter les armoires et autres bureaux à distance, en plus d’être assez stylée ; idem pour les cadavres, qui émettent un bruit satisfaisant lorsqu’on récupère les composants essentiels dans leurs entrailles, qu’elles soient de métal ou de chair.
Cela étant dit, le gantelet en lui-même est intéressant, mais pas abouti. Des « frigos lubriques » (pour reprendre l’expression du personnage principal) aux dialogues originaux vous permettront de dépenser des ressources pour acquérir des points de compétence. Des passifs comme une augmentation des points de vie, une meilleure résistance ou encore une immortalité timée vous aideront dans de nombreuses situations, et sont partie intégrante de la progression naturelle. Il sera également possible de choisir des genres de pouvoirs, comme la classique projection d’éclairs.
Malheureusement, Mundfish n’a pas été au bout des choses ici. Chaque compétence bénéficie de plusieurs niveaux d’améliorations, mais au final, on ne les utilise que de manière situationnelle. Ces pouvoirs sont sympas mais n’influent pas réellement le gameplay, là où BioShock avait des builds centrés autour de tel ou tel plasmide. Néanmoins, il est important de noter que les points de compétence peuvent être réinitialisés gratuitement, offrant ainsi la possibilité de tester différents builds. Espérons qu’à l’instar de Cyberpunk 2077, qui a affiné ses arbres de talent au fil des mises à jour, Atomic Heart donne plus d’envergure aux capacités de Charles.
Les armes « conventionnelles » sont assez nombreuses. On commence le jeu avec une hache à deux mains, avant de très vite trouver un fusil à pompe, un pistolet et d’autres armes plus exotiques. Il sera très important de looter les cadavres et conteneur que l’on trouve assez souvent, afin de récupérer de précieux composants d’artisanat. Ceux-ci vous serviront non-seulement à fabriquer des munitions, mais également à améliorer vos armes.
Certains ennemis sont en effet plus sensibles à un élément qu’à un autre (feu, électricité…), vous incitant fortement à utiliser des combinaisons originales. Une fois le plan nécessaire looté, vous pouvez fabriquer différents modules pour votre arme ; le premier que vous aurez, à titre d’exemple, vous permettra d’utiliser votre hache dans un large mouvement circulaire. Tous ces modules apportent une plus grande flexibilité au jeu, même si on regrette que Mundfish ne soit pas allé plus loin. Des quêtes dédiées auraient été appréciables, montrant encore plus la folie révolutionnaire qui régissait la science de l’époque, et encore plus dans l’univers parallèle offert par Atomic Heart.
Notamment grâce à son univers, Atomic Heart est tout sauf un jeu lisse – et c’est une excellent chose ! Malgré tout, certains points tendent à être parfois un peu irritants.
Ainsi, le personnage principal est le cliché du gros et fort soldat vétéran, au langage fleuri et capable de sortir de n’importe quelle situation. Certes, c’est l’archétype parfait pour un tel jeu, mais quelques nuances de plus n’auraient pas été déplaisantes.
J’ai aussi croisé pas mal de critiques sur les quêtes secondaires, qui demandent assez souvent d’aller chercher l’objet X en tuant Y pour passer de A à B et satisfaire N. Ce ne sont certes pas les objectifs les plus excitants de l’histoire du jeu vidéo, mais ça correspond au genre ; rappelons que Atomic Heart n’est pas un open world développé comme Cyberpunk 2077, et que l’intimité de son setting est aussi liée à son gameplay. Quoiqu’il en soit, ces quêtes plus ou moins répétitives sont relevées par le personnage.
On l’a dit, le jeu est très beau, avec une excellente direction artistique. Cependant, il est importer de noter l’absence de ray tracing à la sortie ; ça n’est pas une catastrophe en soit, mais on aurait apprécié que l’éditeur Focus Entertainment le signale en amont, surtout après avoir largement communiqué dessus. Cela étant dit, il est important de noter à quel point le jeu est bien optimisé ! En effet, dès la version preview que nous avons reçue quelques jours avant la sortie, Atomic Heart a l’excellent (et malheureusement trop rare…) réflexe de compiler les shaders une bonne fois pour toute. Les ralentissements en jeu ont été extrêmement rares, ce qui garantit une expérience pas désagréable du tout !
On a aimé :
- La direction artistique
- Les graphismes
- L’univers, familier et pourtant si distordu
- Charles, le gantelet à l’humeur piquant
- La variété des améliorations d’armes
- Des ennemis assez variés
On a moins aimé :
- Le personnage principal est sympa, mais trop cliché
- Pas assez de quêtes qui approfondissent l’univers
Mon avis sur Hogwarts Legacy
Le jeu Hogwarts Legacy a énormément fait parler de lui aussi bien avant sa sortie, qu’une fois disponible sur plusieurs plateformes. Et pour cause, ce jeu est considéré par beaucoup comme une vrai pépite. Après seulement deux semaines, Hogwarts Legacy s’est vendu à 12 millions d’exemplaires, engrangeant 850 millions de dollars de recettes. Mais ce succès est-il mérité ?
LE TEST :
Comme vous avez pu le voir ou en entendre parler, Hogwarts Legacy est inspiré de la saga à succès Harry Potter. Mais contrairement aux nombreux jeux existants déjà, vous n’incarnerez pas vos sorciers préférés. En effet, cette histoire se déroule dans les années 1800, bien avant tout ce que vous avez pu connaitre. Mais rassurez-vous, tout ne vous sera pas inconnu pour autant.
En effet, vous découvrirez le château de Poudlard ainsi que ses alentours, avec notamment la découverte de Pré-au-lard, un village très apprécié par les fans de la saga. Vous incarnerez un étudiant intégrant l’école en 5ème année. Vous aurez la capacité de manier de la magie ancienne, ainsi que son lot d’épreuves. Deux choix s’offriront à vous, protéger ce secret et préserver le monde de la magie, ou céder à la tentation de ce très grand pouvoir… Qu’allez-vous faire ?
Actuellement, le jeu n’est disponible que sur PC, PS5 et Xbox Series. Il faudra attendre le 04 avril 2023 pour les joueurs PS4 et Xbox One et le 25 juillet 2023 pour les joueurs Switch.
Hogwarts Legacy possède un univers très riche, à commencer par sa carte. En effet, le jeu dispose d’une map ouverte très grande, vraiment très grande. En plus de la découverte de l’école de Poudlard, vous pourrez vous promener dans la forêt interdite, les différents villages présents autour de l’école ainsi que dans des lieux emblématiques de la série originale. N’avez vous jamais rêver de découvrir les différentes salles communes ? Ou bien les célèbres cuisines du château ? Ou encore la cabane d’Hagrid ? Sans parler de la cabane hurlante. Et ce n’est pas tout ! Il existe tellement de lieux à découvrir que le simple fait d’explorer la map vous prendra des heures. Et plus vous avancerez dans les différentes quêtes, plus de nouveaux lieux vous seront accessibles.
En effet, comme tous les jeux, Hogwarts Legacy possède une quête principale et de nombreuses quêtes secondaires. Pour avancer dans l’histoire, il vous faudra réaliser aussi bien la principale que les secondaires. Ces dernières vous apporteront des récompenses en tout genre, sorts, tenus, objets de personnalisations divers, …
De nombreux défis vous seront également proposés. Ces derniers sont tous différents les uns des autres. Vous pourrez découvrir des courses de balais, les défis de Merlin, des arènes de combats et bien d’autres encore ! Vous devrez également récolter les pages manquantes du guide des sorciers. Ces dernières seront disponibles selon plusieurs méthodes. Vous pourrez par exemple utiliser le sortilège « Revelio » (que vous utiliserez un nombre incalculable de fois pendant vos parties). Vous devrez également résoudre les défis des miroirs, ou encore utiliser le sortilège « Accio » pour pouvoir les attraper. Il existe bien d’autres manières de les récupérer, mais nous vous laissons découvrir cela par vous même.
Du côté des personnalisations, là encore, vous aurez énormément de choix. Que vous souhaitiez habiller votre personnage, personnaliser votre baguette, ou encore refaire la décoration de la salle sur demande, les options sont gigantesques
Comme expliqué dans le synopsis, vous incarnez un étudiant intégrant l’école en 5ème année. Vous aurez donc le droit à des cours de rattrapages pour rattraper votre retard. En assistant aux différents cours et en réalisant vos devoirs, vous pourrez agrandir votre roue des sorts. Et c’est grâce à ce large panel que vous pourrez ainsi vaincre vos nombreux ennemis et avancer dans la quête principale. Les choix que vous réaliserez auront des conséquences sur la suite de l’histoire, notamment sur la possibilité d’apprendre les trois sortilèges impardonnables : le Sortilège de l’Imperium, le Sortilège Doloris et le Sortilège de la Mort. Peu importe la maison que vous aurez choisi, vous aurez la possibilité de les apprendre.
En plus de nombreux sorts disponibles, vous pourrez également manipuler de la magie ancienne. Cette dernière vous permettra d’assener des coups puissants à vos adversaires. Plusieurs défis seront disponibles pour augmenter cette capacité.
De plus, la possibilité de choisir entre le bien et le mal rend l’histoire d’autant plus intéressante. Découvrir l’univers d’Harry Potter sous un jour nouveau était déjà très agréable, mais choisir quel sorcier nous pouvons devenir rajoute encore plus de piquant !
Cependant, il faut avouer que le scénario manque parfois de rythme. En effet, les quêtes ou défis peuvent vite devenir répétitifs et rendre l’histoire « lassante ». Par exemple, il existe 95 défis de Merlin. Vous l’aurez deviné, il n’y a pas 95 exercices différents. Les solutions seront rapidement les mêmes.
Découvrir Hogwarts Legacy a tout de même été un réel plaisir. Que vous soyez ou non fan de l’univers magique de Harry Potter, vous devriez pouvoir trouver votre bonheur.
En effet, comme nous vous l’avons expliqué plus haut, toutes les pièces ne sont pas disponibles dès le début du jeu. Certaines ne vous seront accessibles qu’après avoir appris le sortilège « Alohomora ». Suivant si vous préférez prendre votre temps pour explorer les environs, ou si vous préférez avancer dans vos quêtes, il vous faudra tout de même plusieurs heures avant de pouvoir explorer l’intégralité du château.
De plus, vous aurez la possibilité de côtoyer des créatures magiques. Cela a été un vrai bonheur de retrouver des créatures telles que les hipogriffes, les sombrals ou encore le Phoenix. Vous retrouverez également des créatures apparaissant dans Les animaux fantastiques.
Enfin, nous n’avons pas encore abordé les graphismes du jeu. Et là encore, c’est une réussite ! En effet, que ce soient les décors ou les différentes scènes d’actions, tout est très bien réalisé. Vous prendrez beaucoup de plaisir à découvrir cet univers aussi bien à pied, que sur votre balai ou à dos d’hippogriffe.
Hogwarts Legacy est donc un excellent jeu que nous vous invitons fortement à découvrir ! Bien que certaines possibilités ne soient pas disponibles, comme le Quidditch par exemple ou le mode multijoueur, il reste un très bon jeu solo. Il vous faudra des dizaines d’heures pour pouvoir le terminer et encore plus si vous souhaitez le terminer à 100% et obtenir le platine.
Notre avis sur Wild Hearts
Wild Hearts un action-RPG qui nait de la collaboration entre Omega Force, des développeurs connus pour Dynasty Warrios et l'éditeur Electronic Arts. Vous vous embarquez dans un jeu de chasse aux monstres dans le Japon féodal. Le jeu est disponible dès aujourd'hui sur PlayStation 5, Xbox Series et PC.
Nous avons pu tester le jeu sur PC (Steam) et nous avons pris le temps de parcourir chaque élément de Wild Hearts pour vous livrer un test complet du jeu. Découvrez notre avis sur ce nouveau jeu de type « chasse aux monstres ».
Wild Hearts : une belle carte postale du Japon féodal et une bonne alternative pour les amateurs de Monster Hunter
Après plusieurs heures sur Wild Hearts et de nombreux monstres vaincus, voici ce que nous pouvons vous dire.
Une belle aventure à partager
Si vous êtes amateur de jeu solo, Wild Hearts n'est peut-être pas fait pour vous. Vous pouvez très bien jouer à Wild Hearts tout seul pour profiter de l'ambiance japonaise lors de la période féodale et des environnements du monde d'Azuma. L'histoire est intéressante, sans être mirobolante pour autant. L'intérêt du jeu est basé sur l'affrontement des monstres : les Kemono.
Cependant, le jeu est fortement conseillé aux joueurs et aux joueuses qui souhaitent jouer en multijoueurs. En effet, vous aurez la possibilité très vite d'affronter divers Kemono avec la fonctionnalité en ligne qui vous permet d'inviter des joueurs facilement à votre partie pour affronter un monstre. Vous pouvez très bien rejoindre une partie d'un autre joueur qui demande de l'aide.
Un gameplay moderne et diversifié
Vous avez la possibilité de fabriquer vos armes et de les améliorer. Dans un premier temps, vous commencerez au Katana et vous allez très vite avoir la possibilité de fabriquer d'autres armes comme le Wagasa. Certaines seront débloqués ultérieurement, les armes à distances avec l'arc ou le canon.
Chaque arme possède ses forces et ses faiblesses, mais également un gameplay particulier. Le Wagasa à lames, par exemple, vous permet de parer certaines attaques et vous offre la possibilité de contre-attaquer. Peu importe l'arme que vous choisissez, le gameplay est intense et difficile à prendre en main lorsque vous commencez et si vous n'êtes pas habitué à ce genre de jeu.
Vous devrez bien sûr affronter un certain nombre de fois chacune des créatures que vous allez rencontrer afin de récupérer des matériaux vous permettant d'améliorer vos armes ainsi que vos armures. Depuis votre forge, vous remarquerez d'un nombre impressionnant d'améliorations sont possibles.
Tout un panel d'accessoires pour le combat et l'exploration avec les Karakuri seront disponibles lors de votre aventure. Ces Karakuri font partis intégrants de votre gameplay, notamment en combat. Des simples tremplin et caisse, vous allez pouvoir fabriquer un certain nombre d'accessoires qui vont vous aider.
Vous pourrez aussi monter vos camps tout au long de votre aventure, ce qui vous permettra d'avoir des points d'accès plus facile lors de vos déplacements et en cas de défaite lors d'un affrontement. Vous vous retrouverez vite à fabriquer des pièges, mais également des structures qui font penser aux constructions et au gameplay de Fortnite, dans une moindre mesure.
Des combats épiques et difficiles
Il s'agit d'un jeu de type chasse aux monstres, et comme ces pairs, Wild Hearts vous propose des combats épiques et difficiles. Des nombreux animaux géants, les Kemono, vous attendent et ont chacun leurs capacités spécifiques.
Il peut être difficile d'appréhender les combats lors de vos premiers affrontements, mais cela devrait être de plus en plus simple au fur et à mesure que vous recommencez les combats contre les Kemono afin d'obtenir des améliorations pour votre équipement.
Wild Hearts, un jeu pour qui ?
Si vous aimez les affrontements difficiles, la possibilité de refaire des combats encore et encore pour améliorer votre équipement, Wild Hearts est bien évidemment fait pour vous. C'est un très bon Monster Hunter like qui apporte également des mécaniques innovantes pour le genre avec un système de fabrication de Karakuri qui vous permet d'adapter votre style de jeu selon votre imagination.